Si vous travaillez au Luxembourg, ce guide de droit du travail vous explique vos droits en matière de temps de travail et de congés au Luxembourg.
Temps de travail au Luxembourg
La loi prévoit un temps de travail de 40 heures par semaine et de huit heures par jour. Le temps passé à se rendre au travail ou à en revenir n’est pas inclus. La journée de travail ne peut excéder 10 heures. Dans certains cas exceptionnels (accident grave ou arrivée inopinée d’un travail urgent) le temps de travail peut être indéterminé, ou limité à une équipe continue de 12 heures. Un employé peut travailler jusqu’à 48 heures par semaine.
En cas de dépassement de la durée journalière légale de travail, la moyenne hebdomadaire de 40 heures ne peut être dépassée sur une période de quatre semaines consécutives. C’est notamment le cas si la convention collective prévoit une période de référence plus longue. Les conventions collectives peuvent prévoir des journées de travail plus courtes que celles prévues par la loi.
Jours de repos
Les travailleurs devraient bénéficier d’une période de repos d’au moins 11 heures consécutives par période de 24 heures. Tous les travailleurs devraient, au cours d’une semaine, bénéficier d’une période de repos minimale de 44 heures consécutives. S’ils ne le font pas, ils doivent bénéficier de six jours supplémentaires de congé supplémentaire par an sous certaines conditions.
Travail du dimanche
Le travail dominical est interdit en dehors de certains secteurs d’activité ou lorsqu’il est autorisé par l’ Inspection du Travail et des Mines , par exemple les emplois de cadre, le commerce dans les régions touristiques, les travaux urgents, etc. Le travail le dimanche donne droit au salarié à une augmentation de salaire de 70 %. Les employés peuvent être rémunérés pour chaque heure travaillée un dimanche avec du temps libre supplémentaire au lieu du supplément de salaire.
Travail de nuit
Le travail de nuit désigne le travail effectué entre 22h00 et 6h00. S’il n’y a pas de taux légal, les suppléments pour le travail de nuit doivent être fixés par convention collective. Ce supplément doit être d’au moins 15 %. Les jeunes travailleurs et les femmes enceintes ne peuvent pas travailler la nuit. Pour les autres catégories de salariés, ce travail est réglementé mais pas interdit en principe.
Travailler les jours fériés au Luxembourg
Lorsque des conditions particulières de l’entreprise imposent que le travail soit effectué un jour férié légal, le salarié travaillant ce jour-là a droit à un supplément de 100 % pour chaque heure travaillée. Si le jour férié légal tombe un dimanche, le salarié percevra un supplément supplémentaire de 70 %. Ceci s’applique également aux heures supplémentaires, selon le principe du supplément cumulé.
Heures supplémentaires au Luxembourg
Les heures travaillées au-delà du temps de travail légal (huit heures par jour et 40 heures par semaine) lorsqu’elles sont spécifiquement demandées par l’employeur, ou lorsque l’employeur en est informé, sont considérées comme des heures supplémentaires. Le recours aux heures supplémentaires est soumis à notification ou autorisation préalable du ministre du Travail .
Depuis le 1er janvier 2009, le supplément pour chaque heure supplémentaire travaillée est de 40 % pour tous les salariés (à l’exception des cadres supérieurs), mais le principe d’une heure et demie de repos compensatoire par heure supplémentaire travaillée sera maintenu dans le cadre de la loi régissant la rémunération de suppléments. Cette heure supplémentaire est exonérée d’impôts et de cotisations sociales.
Des dérogations à la réglementation du temps de travail sont prévues pour certains secteurs d’activité, comme l’aide à domicile, l’agriculture, l’hôtellerie-restauration, la santé et le transport de marchandises. Par ailleurs, la réglementation du temps de travail ne s’applique pas aux entreprises de transport fluvial, aux établissements forains ou aux entreprises familiales.
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Congés payés
Au moins 25 jours ouvrables de congé payé doivent être accordés par an. Une période plus longue peut être prévue dans la convention collective applicable. Les travailleurs doivent travailler pendant une période ininterrompue de trois mois pour le même employeur avant de pouvoir prendre un congé. Le congé doit être accordé et pris au cours de l’année civile. En principe, c’est le salarié qui décide du moment de son congé. L’employeur doit donc motiver tout refus de congé.
Si le salarié n’a pas pu prendre tous les congés auxquels il a droit d’ici la fin de l’année civile en raison des besoins de l’entreprise ou des congés pris par d’autres salariés, les congés non payés peuvent dans ce cas être reportés terminée et prise d’ici le 31 mars suivant.
Les invalides de guerre, les victimes d’accidents du travail et les travailleurs handicapés bénéficient d’un congé supplémentaire de six jours. Les mineurs, les ouvriers et les ingénieurs techniques de l’industrie minière bénéficient d’un congé supplémentaire de trois jours.
Jours fériés légaux
La loi compte 10 jours fériés : le jour de l’An, le lundi de Pâques 1er mai, l’Ascension, le lundi de Pentecôte 23 juin (jour férié pour fêter l’anniversaire du Grand-Duc), l’Assomption, la Toussaint et les 25 et 26 décembre.
Si un jour férié tombe un jour où l’employé n’aurait pas travaillé (par exemple, un dimanche), les bénéficiaires ont le droit de prendre un jour de congé à la place de ce jour dans les trois mois suivants.
Congé pour raisons personnelles
Il existe certaines circonstances qui autorisent les employés à partir pour des raisons personnelles à une date donnée. Il s’agit notamment du mariage (six jours), du décès d’un conjoint, d’un parent par le sang ou par alliance au premier degré (trois jours), d’un déménagement (deux jours), de la naissance d’un enfant (deux jours pour le père), du mariage d’un enfant (deux jours pour chaque parent).
Congé pour raisons familiales
Elle est limitée à deux jours par an et par enfant de moins de 15 ans. Elle est accordée en cas de maladie, d’accident ou d’autres raisons impératives de santé nécessitant la présence de l’un des parents. Ce congé peut être fractionné en plusieurs occasions.
Congé parental
Toute personne employée au Grand-Duché depuis au moins un an sans interruption par le même employeur et qui souhaite garder son enfant de moins de cinq ans à domicile a droit au congé parental. Ce congé dure six mois par enfant lorsque le parent arrête de travailler, et douze mois lorsque le parent souhaite travailler à temps partiel (pour lequel l’accord de l’employeur est requis).
L’indemnité s’élève à 1 778,31 euros net pour les congés à temps plein et à 889,15 euros pour les congés à temps partiel. Les deux parents ont le droit de prendre un congé parental; cependant, la première période de congé parental doit commencer immédiatement à la fin du congé de maternité.
Il est désormais possible de prendre trois mois de congé parental non rémunéré pour un enfant de moins de cinq ans si le congé parental n’a pas été pris après le congé de maternité ou la période de congé autorisée lors de la première adoption d’un enfant.
Congé spécial
Les congés spéciaux sont nombreux : pour les activités sportives, éducatives et culturelles, pour les activités de sapeurs-pompiers, de sauvetage et de sauvetage, pour la coopération au développement, l’adoption, la formation individuelle (80 jours sur l’ensemble de la carrière professionnelle), le congé de formation linguistique apprendre la langue luxembourgeoise.
Congé de soins palliatifs
Un projet de loi envisage l’introduction d’un congé spécial pour fournir des soins palliatifs à un membre de la famille en phase terminale.